L'affaire Marcus.
Le soir commençait à tomber sur Angoulême quand il descendit du train venant de Paris. Sur le quai, une bonne centaine de voyageurs marchaient à grands pas vers la sortie, pour la plupart chargés de paquets comme des portefaix ; on était à deux jours de Noël. Ils se grouillent, se dit-il, comme si de rester cinq minutes de plus sur le quai présentait un réel danger. Ce ne sont pourtant pas les Champs-Elysées un jour de manif. Il adressa un petit sourire railleur et méprisant à l’adresse de ces gens pressés. Lui ne se hâtait jamais, c'était bon pour les péquenots d'être toujours affairés comme des mouches à merde.