Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

Picsous & compagnie

Lundi 7 Avril 2025
Picsous & compagnie
 
 
Je me rends compte que j’ai été inutilement féroce et cruel à l’égard du Président Trump (1), aussi je vais faire amende honorable et parler de ses qualités.
C’est un altruiste généreux. J’en vois la preuve dans le recrutement de ses collaborateurs directs, tous bons à rien et traîne-patins qu’il a sorti de la misère de l’anonymat pour en faire des secrétaires d’état, ministres si l’on veut. Ce sont des Républicains bon teint me dira-t-on, et alors sont-ils pour autant compétents ? Chez nous, en France, certains députés savent à peine lire et ont de la peine à reconnaitre leur main droite de la gauche.
C’est un visionnaire. Et ce n’est pas n’importe quelle vision. IL voit ultra large et ultra loin. N’a-t-il pas déclaré qu’il se verrait bien faire un troisième mandat (Théodore Roosevelt en a fait quatre). Il n’aurait que 82 ans lorsqu’il abordera ce troisième mandat et 86 à la fin. S’il ne brigue pas un quatrième mandat, il sera temps pour lui de s’installer sur Mars comme roi ou empereur (son rêve) de la planète rouge grâce aux fusées de son ami Elon.
C’est un savant en tout. Economiste de génie, j’en veux pour preuve sa remise en cause de l’économie mondiale dans la souffrance, une souffrance rédemptrice pour les boursicoteurs ; et bienfaisante pour les finance de l’Oncle Sam, selon lui. Biologiste hors pair n’a -t-il pas déclaré qu’un rinçage des intestins à l’eau de javel suffirait à détruire le virus de la Covid. Logique et matheux jusqu’au bout des ongles, n’a-t-il pas affirmé, devant le monde ébahi, qu’il n’existe que deux sexes chez les humains, le mâle et la femelle. Bon dieu où a-t-il pris ça ? Je passe sur ses opinions en matière d’architecture qui écrasent par leur hyperbole les projets ubuesques d’Albert Speer (1905-1981) au temps d’Hitler. Enfin, philosophe n’a-t-il pas co-écrit avec le journaliste Tony Schwartz (2) The Art of the Deal en 1987 même si l’éditeur de l’époque prétend qu’il n’a pas rédigé ne serait-ce que la valeur d’une carte postale.
C’est un protégé de Dieu. Dieu l’a envoyé sur terre pour remettre de l’ordre dans cette pauvre planète, c’est ce qu’il a déclaré après qu’un vil tueur lui ait éraflé l’oreille d’une balle mal ajustée. Il a la baraka c’est incontestable, il a même conduit une Tesla sans se faire électrocuter ou incendier par des voyous. La messe lors de ses signatures de décrets en public, sorte de saint sacrifice avec élévation, est un moyens de se rapprocher plus encore de Dieu ; on attend le miracle comme à Lourdes. Bientôt elle sera chantée.
Il a le sens de la famille. Ne chérit-il pas les babys d’Elon comme ses propres enfants au point de les laisser crapahuter dans son bureau, une nurserie hors de prix, comme de bons petits diables. Géniteur hors du commun à l'instar de son ami  Elon, il se sent fort capable de repeupler un état américain de taille modeste et il n’oublie jamais de réunir ses enfants autour de lui pour célébrer sa grandeur. Car sa Grandeur est tout ce qui le préoccupe.
C’est un homme comme on n’en fait plus dans l’Ouest, c’est moi qui vous le dit.
 
Jean-Bernard Papi ©
  (1) Lire : Mélania & Donald sur ce blog
  (2) Tony Schwartz aurait déclaré (Wikipédia) « qu’il regrettait d’avoir écrit ce livre, que Trump était inculte, mythomane, narcissique, immature, mégalomane et incapable de se concentrer et qu’il pourrait provoquer la fin de la civilisation s’il détenait les codes nucléaires. » Hou ! le vilain mouchard !  
 
 
 
 
 
 
 

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