Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

La coupe est pleine.Affaire Benalla

Lundi 13 Aout 2018


 
Catastrophe ! À peine mes vacances commencées voici qu’un malencontreux morceau de bois se fiche dans ma main. Chirurgie et clinique. Finie la plage et la piscine. La coupe du monde de foot terminée, lecture et télé. Et pour la télé je suis servi. La morne plaine habituelle s’égaie de l’affaire Benalla. Pour m’être insurgé contre les  manifestants(1) détruisant, lors des manifs, les vitrines et le mobilier urbain (nos impôts) à coup de marteau et bombardant la police de pavés sous le regard goguenard des passants, j’aurai pensé qu’un quidam, un citoyen « normal », fut-il de l’Élysée, se verrait félicité pour avoir cogné (sic) un trublion pris sur le fait ce 1er mai. Je me trompais. Les Parisiens ne pensent pas comme les Provinciaux, c’est un fait.
À la suite de quoi, devant ma télé, je vois sur toutes les chaînes se dérouler le plus hallucinant spectacle d’hystérie journalistique qui soit avec pipi-sous-soi, bave, crachats et turlupinades variées. Je note que les dames présentatrices, qui ne vérifient jamais leurs sources et que je me refuse à nommer journalistes, en font des tonnes épaulées par des « experts » diplômés de ceci et cela, chargés de cours ici ou là, qui répètent l’antienne jusqu’à plus soif : « Ce gars-là a dit la vérité il faut donc le condamner. » Pauvre Benalla, qualifié par « FO police » de milice du pouvoir, à lui tout seul.
J’ai vu côté jardin, voici côté cour : comédie grotesque chez nos députés et sénateurs qui ont sauté sur l’occasion pour sortir de leur léthargie. Des gens rassis et doctes qui hurlent au Watergate, à la trahison du pouvoir, au pilori les ministres... Les Augustes, les clowns blancs, les croquemitaines, les Rintintin mordeurs, sans oublier les tonitruants procureurs inspirés par les procès staliniens (v boï za Stalina-combattons pour Staline) étaient à la manœuvre. L’hyperbole et les comparaisons les plus dénuées de sens volaient bas sans attendre les résultats des enquêtes en cours. Et cela à partir d’a priori et de fausses nouvelles, comme c’est le cas souvent lorsque la foule délire. Consternant.
La loi sur les réformes de la vie publique qui devait être votée avant les vacances passe donc à la trappe. On ne réduira pas le nombre de députés et de sénateurs, ce qui était prévu. Quel dommage !
(1) Et autres Blacks-Blocks.
 
Jean-Bernard Papi © août 2018

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