En 1804 le Consulat posa les bases d’un système réglementaire où les prostituées devaient être fichées et suivies médicalement, qu’elles travaillent dans la rue ou en maison. Ces maisons dites "closes", devaient être tenues par des femmes ; les filles, ou femmes publiques, étaient impérativement volontaires, elles payaient leur visite au dispensaire et ne pouvaient sortir que décemment vêtues avec interdiction d’adresser la parole aux hommes. Les maisons closes étaient sous la responsabilité des municipalités. En 1811 on mit en place un contrôle de salubrité de ces maisons qui imposait une chambre et des toilettes individuelles. Le médecin hygiéniste Alexandre Parent-Duchâtelet en 1836, établit un règlement définitif sur les maisons de prostitution et les traitements à apporter à la syphilis pour la ville de Paris (1). « Les prostituées, dans une agglomération d’hommes, écrit-il, sont aussi inévitables que les voiries et les dépôts d’immondices ». En 1837 fut créé la brigade des mœurs ; elle fut dissoute en 1881 à la suite de scandales impliquant des policiers maîtres-chanteurs et racketteurs. L’intervention des municipalités était assez variable, certaines taxaient les maisons closes à outrance.
La maison close tire son nom des volets, fenêtres et persiennes obligatoirement fermés et cadenassés. Souvent elle arbore un numéro plus grand que les autres et parfois une lanterne rouge allumée dès la nuit tombée. On recommanda d’habiller les prostituées de jaune mais sans que cela soit vraiment suivi, sauf par celles qui voulaient être plus visibles la nuit. Au XIX siècle la prostitution fut un sujet d'études pour les artistes peintres comme Degas et Toulouse Lautrec ; des écrivains s’en inspirèrent : Zola, Baudelaire, Maupassant, Pierre Louÿs, les Goncourt etc. Un « Guide rose » fut édité qui répertoriait les maisons avec leurs spécialités et les tarifs. Elles furent fréquentées par la fine fleur intellectuelle, politique et ecclésiastique française.
épouse en 1915 Henri Richet. Elle devint alors une riche bourgeoise et apprend à piloter les avions. Après la mort de son mari en 1916 elle devient espionne pour le compte de la France. En 1926 elle épouse Thomas Crompton qui meurt en 1928. Surnommée La Veuve Joyeuse elle mène grand train. Elle publie ses mémoires largement affabulées et devient une héroïne aux yeux du peuple, effectuant des conférences et des vols de démonstration sur Potez 43. À l’été 1944 elle intègre les Forces françaises de l’intérieur. Héroïne de deux guerres elle est élue conseillère municipale dans le 4ème arrondissement de Paris. Elle meurt le 9 fév. 1982.