Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

Intégration à la française.

Mardi 20 Janvier 2015

  
 
 
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Intégration à la française.
 
    Pour nombre d’Algériens si ce n’est pour tous, qu’ils soient restés au pays ou demeurant en France avec une double nationalité, et pour tous les pays du Maghreb comme pour tous ceux qui en Afrique ont vécus sous la férule française, la guerre d’Algérie s’est terminée par une victoire éclatante des troupes du FLN (1). Victoire que les accords d’Évian ont entérinée par une capitulation totale de la France. Ils ont vu, de leurs yeux vus, l’armée française fuir l’arrière pays en empilant pêle-mêle son matériel sur les ports d’Oran et d’Alger et ils se souviennent de la fuite éperdue des familles pieds-noirs (2), un million au bas mot, quittant l’Algérie en quinze jours avec à peine une valise. Ces familles, à la suite de cette panique, ne portèrent pas particulièrement les algériens dans leur cœur. Une débandade comme en quarante devant les Allemands pourrait-on dire et comme d’autres en Indochine plus tard.    
   Seulement pour les Arabes un peu bas de plafond un vaincu est un esclave potentiel à peine bon à brosser les babouches, axiome entretenu par une forme de fierté nationale virile, les souvenirs et l’héritage des conquérants tels Ali ou Othman, ou les grandes heures du califat. Un mépris des vaincus entretenu au sein de la famille surtout lorsqu’elle est pauvre et acculturée, par les Imam qui en rajoutent au nom d’Allah, quand ce n’est pas entre jeunes au sein de l’école. « Nous sommes les vainqueurs, se disent-ils et nous n’avons que des miettes. Levons-nous pour prendre ce qui nous revient de droit ! »  
    Historiquement tous les peuples vainqueurs agissent de même. Où a-t-on vu que les vainqueurs étaient assimilés par les vaincus ? Plus encore quand ce sont de méprisables mécréants matérialistes ? Ne cherchez pas plus loin l’origine des incivilités qui rendent la vie impossible dans les cités.
   (1) Ce qui est absolument faux. Grâce aux barrières électrifiées les combattants qui entraient en Algérie étaient rares et vite éliminés. Ce sont les politiques qui ont menés les tractations et  la capitulation, poussés dans le dos par une bonne partie de la population française et le gouvernement d’alors. Il faut se souvenir des dockers cmmunistes de Marseille qui balancaient le matériel militaire dans la flotte et des coups d'éclat de tant de "bons patriotes"... Sans oublier les réflexions racistes du maire de Marseille, Gaston Deferre, qui préférait que " les pieds noirs aillent se faire pendre ailleurs plutôt que de venir s'installer dans sa ville..."
   (2) Lire "La chanson de Rosalie" du même auteur. 

Jean-Bernard Papi © octobre 2013
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    Les attentats du 7 janvier 2015 dans Paris et la levée en masse des Français au cours d’un défilé monstre le 11 janvier dans pratiquement toutes les villes du pays ont remis les pendules à l’heure. L’amertume qui nous empoisonnait la vie à la suite de nos défaites successives, 1940, Indochine et surtout Algérie, la fierté nationale en berne, le laxisme vis-à-vis de nos « vainqueurs » voir ci-dessus,  qui réclament toujours plus, se sont évaporés. Il aura fallu pour cela plus de cinquante ans, presque trois générations. Les Français ont pris conscience de leur unité et de leur force face à l’ennemi : le musulman fanatique.
    Je me souviens de ce marocain, sous-officier technicien dans l’armée de l’air marocaine  chargé de l’encadrement des élèves de son pays alors étudiants dans notre armée de l'air. Sous-officier qui vivait en France depuis plus de vingt ans : «  Tout est écrit et décrit dans le Coran, l’électricité, l’automobile, l’avion, tout ! Ce sont nos Imams qui le disent et je les crois. » Il disait cela, ce  technicien, avec l’air de jeter un défi au monde entier et en particulier à la France. C’était en 1983 dans l’école des mécaniciens de l’armée de l’air à Rochefort et cela lui a pris comme une grippe, sans prévenir et du jour au lendemain .
  Souhaitons ardemment que ceux qui nous gouvernent se réveillent à leur tour et si « la guerre est en France » pour reprendre les termes d’Alain Finkielkraut qu’il fassent le nécessaire pour que le combat qui se prépare, nous le gagnions.
 
Jean-Bernard Papi © le 20-01-2015
 
 
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   Une confirmation de ce que j’ai écrit plus haut me vient des Pays-Bas par l’intermédiaire du journal De Groene Amsterdammer. Je cite : « Une des caractéristiques du djihadisme français est l’origine algérienne de nombreux terroristes. Les rapports entre la majorité des Français et la minorité franco-algérienne sont toxiques et cela s’explique par la guerre d’Algérie qui s’est déroulée il y a un demi siècle et qui fut d’une cruauté extrême. (Il existe) une haine et un rejet de l’État et de la société française largement répandus dans une partie des Français d’origine algérienne… La rancune continuera à ressurgir tant que le trauma collectif de l’Algérie sera associé au sentiment répandu parmi les français d’origine algérienne qu’ils sont des citoyens de deuxième rang. (Cependant la guerre d’Algérie) a à peine été mentionnée par les médias français ces derniers jours. »
   Le britannique Andrew Hussey, auteur de « The French Intifada », dans le New Statesman observe de son côté que les médias et les politiques français « ne veulent pas faire ce que l’on appelle ‘l’amalgame’ c'est-à-dire confondre les notions de race, de religion et de politique. »
 
            Jean-Bernard Papi © le 26-01-2015
 

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