Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

         Quelques critiques  portant sur l'ensemble

          de mes textes, nouvelles , poèmes et romans 


Cheval d'enfer :
- ... quelques pages retentissantes sur les à-côtés de la colonisation et le beau récit-titre, description réussie d'une page de la guerre d'Algérie. Une écriture différente, plus directe, tout aussi efficace.   Courrier français du 4 sept 1998(sur Cheval d'enfer et autres nouvelles)
 - C'est ainsi qu'il nous montre avec brio, grâce à ses histoires courtes, des hommes simples pris dans la tourmente de leur époque. Un ouvrage sans bavardages, plein de mouvements. A lire cet été.L'hebdo de Charente Maritime du 23 juillet 1998. (sur Cheval d'enfer)
- Ce récit est superbement écrit... d'autres textes qui suivent, plus courts certes mais d'une qualité égale dont on retiendra Paris-Dakar ou le Grand-homme dans lesquels l'humour et la dérision ont une place de choix... Avec ces deux ouvrages (Cheval d'enfer et Croquis des saisons et des voyages), Jean-Bernard Papi a posé les cailloux de son talent sur un chemin littéraire qui ne commence qu'à se dérouler devant lui. Sol'Air juin 98.
- Autant le dire d'entrée : Papi n'a pas de rhumatismes ! Les thèmes un peu bêtes, le style approximatif et le tournage autour du pot cher à des kyrielles d'auteurs ne supportant pas la moindre critique car se prenant pour des génies, ce n'est pas pour lui. Papi est un Auteur avec un grand A. Son style est un pur régal pour les cellules grises qui pour le coup en deviennent rouges de bouillir de tant de plaisir renouvelé à chaque phrase ! Cheval d'enfer, première nouvelle du recueil qui lui donne son titre, est sans doute l'exemple le plus criant de son excellence. Sorte de micro-roman en huit parties, il forme une mise en bouche exquise qui démontre que l'auteur a une fibre littéraire exceptionnelle en plus de maîtriser à la perfection tous ses sujets. Pas de répit pour le lecteur, pas de longueur dans le récit, un intérêt de tous les instants consacré par un art de la chute achevé. Et avec ça Papi a de l'humour, un humour dont il possède toutes les nuances, de l'humour noir à l'humour dévastateur en passant par l'humour décalé à la Buzzati mais en nettement plus vivant, plus enlevé et plus inspiré. Il est comme un peintre dont on ne peut que constater qu'il sait tout faire, mais chez qui le geste n'est jamais gratuit. Papi gagne assurément à être connu, ses textes à être lus. Comment se fait-il d'ailleurs qu'on ne croise pas plus souvent son nom dans le circuit revuistique ?  Hématomes crochus N° 7 (Texte Intégral)(sur Cheval d’enfer)
- Une écriture directe, sans fioritures inutiles, du punch, de la tendresse de l'humour...On lit d'un trait la longue nouvelle éponyme et l'on peu musarder agréablement dans les suivantes, plus courtes, plus en demi-teintes...Nouvelle Donne N°18 (sur Cheval d'enfer)
 - ...Qui est ce Jean-Bernard Papi qui manie l'ironie avec tant de férocité et la férocité avec tant d'ironie. On est dans le domaine du réalisme le plus cinglant et les "chutes" laissent le lecteur pantois... Le lecteur est plié de rire et en même temps a des sueurs froides. Bref si Jean-Bernard Papi ne fait pas dans la dentelle, s'il frappe fort, le lecteur lui, jubile, va jusqu'au bout, au bout de l'enfer, de la dérision, mais cette jubilation le laisse pantelant. Du grand art. Brèves n°56 (sur Cheval d'enfer).
-  ... Mais le vrai sujet c'est plutôt l'amour, l'amitié, l'héroïsme en temps de guerre... Entre Villiers de l'Isle Adam et Jean Hougron, l'auteur affirme son originalité indiscutable.  Raymond Guilhem Europoésie N° 23, page 39 (Juin 99) (Sur Cheval d'enfer)
 -  Surprenant ce Papi avec son franc parler qui dissimule (mal) une âme de poète pudique... Six nouvelles très, très originales font preuve d'un humour décapant... et d'un sens très aigu de l'observation et de l'humain. N'exigez pas de respect pour les fonctionnaires qui n'en méritent pas et voyez combien sont divers les personnages que vous allez rencontrer, groupés en un étonnant ballet hilarant parfois, dérangeant toujours, parfaitement caustique et plein d'une jubilation qui en aucune manière n'écarte la plus salutaire réflexion. MS. L'Encrier Renversé N°41 (sur Cheval d'enfer).

Poésie première 
- Le billet d'humeur de Jean-Bernard Papi (sur les concours !) un petit régal. Europoésie juin 98 (A propos de Poésie Première N°10)
- Un article vif et drôle de Jean-Bernard Papi dénonçant les concours de nouvelles, catégories "clowneries et turlupinades". Ecrire et Editer. (A propos de Poésie Première N°10)
 - Il m'est aussi agréable d'y trouver la plume alerte et taquine de Papi. Jean l'Anselme (à propos de Poésie Première N° 13)
 
- "L'aérius" superbe machine volante de J-B Papi... Jean-Bernard Papi qui nous en apporta un "Si Saint-Quentin m'était conté" un peu décapant mais vigoureux et personnel. l'Encrier Renversé N° 38 (Histoire de raconter 10 ans d'Encrier Renversé.)
 
- Nouvelliste et romancier Jean-Bernard Papi n'a publié à ce jour que ce recueil de poèmes. Il y a dans sa poésie quelque chose qui vient de la prose : une certaine liberté d'écriture et de ton qu'ont perdu la plupart de nos poètes... Il s'agit souvent d'un angle d'attaque original de la réalité. Ce qui n'exclu pas des passages qui ont le charme nostalgique des poèmes de Verhaeren... Et ces poèmes agissent comme des aiguillages pour l'imagination. Michel Monnereau Friche N°67 (à propos de Croquis des saisons et des voyages).

La chanson de Rosalie. 
- Le Roman La chanson de Rosalie confirme un style d'une grande vivacité, une écriture particulièrement accomplie... A la fois oeuvre de mémoire enrichie d'anecdotes La Chanson de Rosalie-si elle rend l'atmosphère des villes et des écoles militaires dans les années 55/65 n'en est évidemment pas moins un ouvrage tous publics. Bon nombre de lecteurs apprécieront cette fresque de personnages que nous aurions tous pu connaître et tout au long de laquelle l'auteur se distingue par une écriture franche et sans concession. Haute Saintonge du 20 août 99 Jean-Claude Lucazeau
 -...De sa plume alerte Jean-Bernard Papi dépeint le quotidien d'adolescents...Distillant quelques coups de griffes par-ci par-là, il met en évidence le caractère de ceux que l'on appelle familièrement les arpètes... L'Hebdo de Charente maritime du 1/7/99 et L'Echo des Arènes sept 99 n°23.)(sur La chanson de Rosalie )
- ... Jean-Bernard Papi dans son livre exhume le passé avec beaucoup de sensibilité...Sud Ouest 10/9/999 Gérard Vallet (sur La chanson de Rosalie)
 - L'ouvrage fouillé et brillant ne manquera pas de surprendre tant le monde tout proche décrit ici nous parait lointain... Avec La Chanson de Rosalie Jean-Bernard Papi vient à l'évidence de signer son ouvrage le plus important, le plus abouti et le plus intime. Courrier français du 10 sept 99 Christian Robin
 - De Saintes à l'Algérie... Ce roman, La chanson de Rosalie, relate la vie de deux jeunes gens faisant leur apprentissage d'homme et de soldat, de Saintes à l'Algérie en passant par Rochefort. Air actualité août 99.
 - La chanson de Rosalie... ce roman qui fleurit d'anecdotes sur la vie militaire en France et en Algérie rend avant tout hommage aux arpètes. Armées d'aujourd'hui sept 99.
 - ... le livre fourmille d'anecdotes sur la vie militaire de l'époque en France et en Algérie. AGPM N°202. (Sur La chanson de Rosalie)
-Les arpètes y trouveront les moments heureux ou difficiles qui ont marqué le début de leur vie d'homme ; ils aimeront. Général Jean Rannou chef d'état major de l'armée de l'air. (sur La chanson de Rosalie)
- Merci donc très vivement pour cette belle et nostalgique Chanson de Rosalie. Les arpètes et les autres y trouveront matière à se remémorer de vieux souvenirs. Beaucoup d'autres comme moi les découvriront au travers de ces anecdotes savoureuses. Général Michel Beaudoux commandant la Région aérienne Atlantique (sur La chanson de Rosalie)
 - On appréciera plus particulièrement le dernier chapitre où l'action s'enchaîne à la suite de son départ pour l'Algérie. Ce récit romancé se veut être avant tout un hommage rendu à tous ses héros de l'ombre qu'il a côtoyés, mais il constitue également un précieux témoignage sur la vie quotidienne dans cette école-caserne où bien des carrières se sont ébauchées et construites. Avec le talent de narrateur qu'on lui connaît, Jean-Bernard Papi a réussi, avec mention, cet exercice délicat, véritable prouesse technique consistant à assembler littéralement parlant le puzzle des mille et un souvenirs et autres anecdotes pour en faire un roman qui se lit avec un indéniable plaisir, celui d'écouter cette curieuse chanson de Rosalie qui bourdonne encore dans ses oreilles comme le chant de sirène du marin. L'océan et le ciel ont forcément quelque chose en commun : ils constituent chacun le miroir de l'autre. Les avions ne sont finalement que des voiliers du ciel. Sol'Air n° 21 / 2001. Laurent Bayart. (sur La chanson de Rosalie)


Naufrage d'un autobus.
 - Sur fond d'intrigue policière, les aventures héroï-comiques d'un groupe de Saintongeais en voyage organisé en Italie. Une savoureuse galerie de portraits, tout le pittoresque saintongeais avec le choc des cultures. (Impression Atlantique N°5 édition Poitou-Charentes)

Et vive la révolution
 Une longue nouvelle éponyme entraînant dans son sillage une dizaine de textes courts. Cette fois c'est dans ces derniers que l'auteur nous a semblé déployer  le mieux son talent : un art  consommé de la comparaison qui tue (on pense à François Reynaert, féroce chroniqueur du Nouvel Obs) un humour décalé à la Pierre Desproges, un sens de la construction aboutissant implacablement à la chute pourtant toujours surprenante comme chez Buzzati. Une vision très noire d'un XXIe siècle hélas trop plausible. B.N. Nouvelle Donne n°25.
 - Et vive la révolution : Ses héros ne sont pas sans rappeler les personnages de Jacques Sternberg auteur mieux (re)connu pour qui la nouvelle non plus n'était pas un genre mineur. L'univers de J-B Papi est comme un film de Fellini, même s’il fait de l'œil à Buñuel, qui ne se raconte pas mais dont chaque plan est l'élément d'un puzzle qu'on ne peut lâcher avant de l'avoir achevé. Christian Grené Sud-Ouest du 9/05/01
 
Une petite musique jouée sous la verrière de la fabrique de munition : 
 
De la poudre à canon diluée dans les mots pour leur donner la force explosive d'un bâton de dynamite. On retrouve dans ce livre l'ironie, la gouaille, le sens de la dérision, du persiflage, la verve narrative ainsi que la qualité des dialogues qui font la spécificité d'une oeuvre qui prend, au fil du temps, de la consistance. Il y a dans ce vaste méli-mélo de la fabrique, comme des parfums d'opéra comique dans lequel les personnages dansent et chantent, habillés par un Jean-Paul Gauthier, couturier devenu fou, sur le fil tendu de leur livret. L.B. Poésie Première n°22
 - Une petite musique jouée sous la verrière de la fabrique de munition : Bérenger, un jeune homme de 20 ans enquête sur la mort de son maître spirituel et as du bilboquet Napoléon Troche dans une entreprise de l'état, la fabrique de munition Le Serpentin. Avec lui le lecteur y découvre un monde inaccoutumé, hors du temps et apparemment illogique où s'agitent des personnages ubuesques comme cette ordinatrice nymphomane. Hebdo de Charente Maritime  du 3/01/02

- C'est pourquoi je prends le courage de vous dire que, lorsque j'en ai l'occasion, je ne rate pas vos écrits car je m'en régale. Jean L'Anselme, poète, écrivain. (16 mars 2002)
 
- Ses récits imagés tranchent avec les sempiternels faits de guerre sans saveur. Olivier Sarazin  Sud Ouest du 25/05/02.

- Seule note à sonner décidément faux dans ce numéro : un Billet d'humeur vindicatif signé Jean-Bernard Papi qui ne serait crédible que s'il annonçait clairement son angle d'attaque, et par exemple en intitulant cette chronique Lu à la télé, puisqu'il semble juger de la  médiocrité contemporaine uniquement devant l'écran allumé. BL  (Quinzaine littéraire du 16 au 30 avril 2002 à propos de PP N°22)


Mémoire des autres guerres
- Des hommes et des femmes au réalisme cru, qui ne cessent de se heurter avec violence et dont les histoires troublent, amusent, dérangent. En cela il semble que l’auteur ait réussi son pari : « Je veux que le lecteur se détende mais je veux (aussi) le prendre aux tripes ». Charlotte Collonges Sud Ouest du 22 août 2003 (Sur Mémoires des autres guerres.)
 - Mémoire des autres guerres est à lire sans tarder rien que pour contrebalancer la voix des médias qui simplifie à outrance le traitement des drames … une sorte de peinture montrant les petits et grands travers de la vie militaire… M. T.  L’Hebdo de Charente Maritime 20 nov. 2003
 - …L’ouvrage, original par le choix des épisodes et l’inattendu de leur chute l’est aussi par le style imagé et extrêmement vivant qui emporte le lecteur au fil des pages. J-H L. L’écrivain combattant avril 04 (Sur Mémoires des autres guerres.)


La cave de hauteroche 
"Les phrases mises en exergue par un auteur ne le sont jamais au hazard. Celles qui ouvrent  La cave de hauteroche sont au nombre de trois. J'en retiendrai une qui me semble résumer à elle seule tout le livre. Elle est d'Albert Camus et extraite du Mythe de Sisyphe : "J'en vois d'autres qui se font paradoxalement tuer pour des idées ou les illusions qui leur donnent une raison de vivre (ce qu'on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir). Je juge donc que le sens de la vie est la plus pressante des questions."  
De qui s'agit-il ? Imaginez une petite ville de province observée par la caméra cruelle d'un Claude Chabrol. C'est la couleur de ce livre dérangeant. Chacun de nous  est appelé à construire pas à pas le sens de sa vie. Ce sens est unique et nul ne peut l'imposer à quiconque. Philosophes et psychologues s'accordent sur un point : il y aurait trois façons de donner du sens à sa vie. La première passe par les relations affectives; la seconde par les pensées, les croyances, les valeurs ; la dernière par l'action. C'est visiblement cette troisième voie qu'a choisi Laurent, petit employé d'une usine de Hauteroche et qui décide un jour de creuser une cave dans la maison qu'il vient d'acquérir. Son projet ? Figurer, grâce à l'ampleur qu'il souhaite donner à son geste, dans le Livre des Records. Projet étrange qui finit par s'ancrer dans le réel lorsque les cousins de Laurent décident pour l'aider dans sa tâche de lui prêter Edmond dont ils ont fait en réalité leur esclave..." 
 
Gérard de Cortanze (Journal des écrivains combattants décembre 2017 n° 137)
(De Cortanze est un écrivain et critique français qui écrit dans le Figaro Littéraire. 


Retour à Béni Farès (Jean-Bernard Papi) Décidemment les auteurs saintongeais sont en forme. Après Jacques-Edmond Machefert, c’est Jean-Bernard Papi qui nous régale avec son nouveau roman. Les lecteurs et les lectrices du Boutillon qui apprécient les nouvelles de Jean-Bernard Papi devraient aimer ce roman. L’histoire se déroule dans un pays imaginaire, l’Esperanza, dirigé par une « compagnie » composée de personnages (hommes et femmes) incompétents et corrompus. La capitale du pays est Contantz, et la monnaie est le zozo. Le héros de l’histoire s’appelle Damien. Et le responsable de la compagnie, Michon, décide de l’envoyer pendant un mois à Béni Farès, un village d’éleveurs de moutons sans aucun confort (ni eau, ni électricité, ni véhicules à moteur), un bled perdu au pied des montagnes dans lesquelles se cachent des rebelles. Damien y est accueilli avec méfiance par Ali, un homme qui parait être le chef, tout simplement parce qu’il est le plus riche du village, et qu’il donne des ordres à ceux qui sont à ses côtés et qui s’appellent tous Mohamed. En réalité, oublié par la compagnie, Damien restera plusieurs mois à Béni Farès, ce qui lui permettra de se faire accepter par la communauté. Le chapitre dans lequel Ali demande à Damien de lui apprendre à conduire, simplement à l’aide de chaises mises côte à côte, en simulant le volant, le frein et le clignotant, est un grand moment d’humour. Je ne vais pas vous raconter la suite, tragique pour le héros et les habitants du village. Jean-Bernard Papi en profite pour dénoncer la bêtise, la malhonnêteté, et la corruption. Le pays est imaginaire, mais l’histoire est d’actualité. Il dénonce surtout le fanatisme religieux, pas seulement du côté des Islamistes : c’est une armée commandée par des fous et des hystériques dignes de la Sainte Inquisition qui va détruire le village, sous des prétextes fallacieux. Une histoire tragique, mais une bonne dose de cet humour corrosif propre à Jean-Bernard Papi, humour nécessaire compte tenu des situations absurdes dans lesquelles sont plongés les protagonistes. Bref, on ne s’ennuie pas à la lecture de ce roman.
 Pierre Péronneau (Maît’ Piârre) Retour à Béni Farès, de Jean-Bernard Papi (éditions Muse) – 139 pages – 26,90 euros