Jean-Bernard Papi, romancier, essayiste, nouvelliste et poète

                                                La littérature est un art de combat.  

Hommage à Jean-Jacques

Mercredi 31 Mai 2017

  
 
 
  Qui est Jean-Jacques Bourdin, ou plutôt comment le définir par son métier ? C’est un journaliste polémiste qui exerce son activité le matin de 6 à 10 heures les jours ouvrable sur RMC. « Un polémiste cherche moins à peser équitablement le pour et le contre d'une situation qu'à montrer de façon aussi violente que possible ce qu'elle a d'anormal » affirme Wikipédia.
   Comment s’y prend-il ? Une interview, ou plusieurs, d’une (ou plusieurs) personnalité lui donne le sujet de la journée ou des jours suivants selon la richesse des événements du moment. Dans l’interview, il pose toujours une question qui n’a pas de rapport, ou très peu, avec l’activité de son interlocuteur : « Que pensez-vous de… ». La réponse, souvent boiteuse, va lui servir ensuite soit dans le cours de l’émission, soit plus tard, pour lancer une polémique du genre : « Untel a dit que… ». À réponse boiteuse polémique boiteuse. Il ne lui reste plus qu’à faire dialoguer les auditeurs et un « expert ». En général l’expert invité s’en tient à des réponses simples et de bon sens dans lesquelles émergent parfois quelques vérités prudentes.
   L’auditeur qui téléphone pour donner son avis, un avis binaire et brut de fonderie, ne s’embarrasse pas de circonlocutions et va droit au but. Il affirme à l’aide de sophismes qui ont toute l’apparence de vérités de comptoir, mais qui en réalité débouchent les trois quarts du temps sur un argument totalement faux. Quand il ne se prend pas les pieds dans le tapi en développant d’entrée un argument opposé à ce qu’il voulait démontrer. Tout fier d’être choisi pour « parler à la radio » il monopolise le micro, en l’occurrence la ligne téléphonique, le plus longtemps possible. J’ai remarqué qu’il y avait pléthore de chauffeurs routiers et d’accents du midi parmi ces gens. Ceux qui m’amusent le plus sont les individus qui se plaignent de l’action du gouvernement et qui, la réponse m’étonnera toujours, ne votent jamais.
   Allons plus loin. Je suis français. En fonction de quoi je lui conteste, à lui et aux autres journalistes -ils sont plus de 30000- le droit de parler en mon nom. Quand il dit : « Les français veulent (ou doivent) savoir ! » à un interviewé qui esquive et renâcle, c’est se cacher derrière notre dos pour exiger. Les français qui veulent savoir, comme vous dites messieurs, s’informent sans passer par X ou Y. En général en lisant le journal. En vous arrogeant le droit de parler au nom de tous, vous vous placez au-dessus des élus de la république, nos représentants. De quel droit ?
 
Jean-Bernard Papi  Mai 2017   

Partagez sur les réseaux sociaux

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !